Entrepreneuriat : la formation en artisanat, un levier d’autonomisation pour la jeunesse tchadienne

Dans un pays où le chômage des jeunes est un défi majeur, la formation en artisanat s’impose comme une solution concrète et durable. De la fabrication d’indigos à celle des chaussures, en passant par la confection de gâteaux d’anniversaire et la décoration, ces métiers permettent non seulement de valoriser la culture locale, mais aussi de créer des opportunités d’emplois pérennes pour les jeunes tchadiens.

Le Tchad, comme de nombreux pays africains, fait face à une jeunesse en quête de perspectives. Le manque d’emplois dans les secteurs formels pousse une grande partie de la population à se tourner vers l’informel.

Les métiers artisanaux, tels que la fabrication d’indigos, la production de chaussures, ou encore la pâtisserie et la décoration, représentent des alternatives tangibles pour les jeunes désireux de se former et de se lancer dans une activité génératrice de revenus.

Kemsol Patricia, une formatrice en fabrication des objets d’arts, souligne que cette formation est importante pour les jeunes, car elle leur permettra d’être autonome en créant des objets pour les vendre. « Nous formons ces jeunes à créer des objets d’arts afin qu’ils puissent se prendre eux-mêmes en charge grâce aux revenus de leurs créations et de ne pas compter sur leurs familles », affirme-t-elle.

Pour les apprenants, ces connaissances acquises leur permettront de créer leurs objets d’arts et d’être promoteurs des entreprises artisanales. Ils invitent les autres jeunes à faire ce genre de formation au lieu d’attendre leur intégration à la fonction publique ou encore rester au quartier pour jouer aux cartes, Ludo et autres. « Nous pouvons mettre ces connaissances en pratique en confectionnant nos propres objets et nos entreprises. Les autres qui passent leur temps inutilement au quartier à jouer aux cartes, Ludo, Dam, etc., doivent se former afin qu’ils aient des activités génératrices de revenus », se confie Béral Issa, un bénéficiaire de la formation.

À savoir, la formation en artisanat n’est pas seulement une réponse à la demande croissante de produits et services de qualité, elle constitue également un levier puissant pour l’autonomisation des jeunes tchadiens. En s’appropriant ces métiers, ils ont la possibilité de créer leur propre emploi et de contribuer au développement de leur communauté. Pour maximiser cet impact, il est crucial que des programmes de formation adaptés, des financements et un soutien institutionnel soient mis en place, afin de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes artisans compétents et entreprenants.

Marie-Claire Tari Koumninga

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