Après la réussite au baccalauréat, beaucoup d’élèves sont confrontés à d’énormes problèmes d’orientation. Ne sachant quoi choisir comme filière à l’université, ils suivent parfois leurs camarades. D’autres sont contraints par les parents.
La question d’orientation dans le milieu éducatif tchadien pose d’énormes difficultés aux élèves indécis face au choix d’une filière à l’université. Après le baccalauréat, l’on ne sait quoi étudier, une confusion totale s’installe. C’est le cas de Madjiyaram Cathérine qui affirme : « je ne sais pas ce que je vais étudier. J’attends les propositions des parents ou bien je vais choisir une filière au hasard au moment venu ». Beaucoup ignorent l’importance de l’orientation académique.
Pour Sr Nguemta Nankoy Manta, Professeure de philosophie, Pédagogue et responsable pastorale au lycée Sacré Cœur, « l’orientation académique est très importante, parce que si un enfant est admis au bac et qu’il ne sait pas ce qu’il va faire après, c’est-à-dire dans les études universitaires, c’est très grave. Donc dès la classe de 3ᵉ, il faut préparer l’enfant à avoir en tête ce qu’il veut faire après le bac. L’orientation fait partie des programmes et c’est très important, elle permet à l’élève de connaître sa filière et le métier qu’il veut embrasser dans le futur », souligne-t-elle.
En ce qui concerne ceux qui choisissent mal la filière et qui rencontrent des difficultés à l’université ou dans leurs fonctions, Sr Nguemta souligne que « c’est par rapport aux conditions de la vie sociale que beaucoup de jeunes ne choisissent pas les filières par vocation, mais juste pour trouver de quoi subsister et c’est ce qui fait qu’ils ne sont pas à leurs places ».
L’orientation reste une référence pour les études et trace une bonne direction pour un nouveau bachelier. C’est pourquoi la Pédagogue indique qu’après la réjouissance, il faut « qu’ils prennent le temps de s’assoir et réfléchir. S’ils choisissent mal les études universitaires, c’est toute leur vie qui est en danger. Si on a mal pris une option, c’est une vocation qui est mal vécue et c’est l’avenir qui est hypothéqué ».
Em-Ah Patrice (Stagiaire)