Après le décès tragique du Maréchal du Tchad en avril 2021, la corporation des médias tchadiens est le dernier oublié du gouvernement de transition. Bien que l’organe de régulation des médias n’ait pas été dissout, il faut souligner que le paysage médiatique, surtout privé, bat de l’aile pour sa survie. En dehors de l’aide à la communication du DNIS (Dialogue national inclusif et souverain), l’aide à la presse privée est rentrée dans les oubliettes à cause de la mauvaise foi de certains individus, tapis dans l’ombre. En plus de cela, s’ajoute la répression des professionnels de la presse, les menaces, les arrestation etc.
Et comme si cela ne suffisait pas, il y a le comportement ahurissant de la direction générale de la communication de la présidence de la République à l’égard des journalistes de médias privés lors des couvertures des activités présidentielles. Ce qui a poussé les organisations de la presse privée à décider de la non-couverture des activités présidentielles. Pour calmer le jeu face à ce genre de situations, la Hama (Haute autorité des médias et de l’audiovisuel) devrait servir d’interface. Hélas !
Des indiscrétions, le président de la République recevra les professionnels des médias dans les jours à venir, si ce n’est déjà fait, pour régler ce problème qui perdure. En réalité, les professionnels des médias ont raison même si certains ont des agendas cachés. Il faut reconnaître que plusieurs fois, les médias privés qui se sont manifestés pour couvrir les évènements présidentiels ont été systématiquement écartés. Certains journalistes ont même été brutalisés par la garde rapprochée du Président de Transition et du Premier Ministre. Et ce, sous le nez et la barbe de la Direction de la communication de la présidence de la République qui ne pipe mot.
Il y a lieu ici de se poser les questions sur le rôle d’interface que joue cette direction avec les journalistes. Plusieurs fois, les journalistes ont vu arracher leurs matériels de travail sans suite. En tout cas, c’est l’ensemble de ces frustrations qui ont occasionné ce mouvement d’ensemble des organisations faîtières de la presse privée, qui étaient souvent lésées lors des cérémonies présidentielles.
De toute évidence, cette crise de confiance entre les médias privés et Djambalngato ne peut être dénouée que si le chef de l’État accepte d’écouter personnellement ces responsables de médias privés et prendre en compte leurs doléances pour éviter que ces derniers ne programment d’autres mouvements d’humeur. À bon entendeur, salut !