La relation entre la consommation de crudités et le paludisme suscite des interrogations au Tchad. Beaucoup de personnes pensent que le fait de consommer certains aliments crus comme les légumes et fruits cause le paludisme. Cet article explore cette question délicate avec Dr Kodbesse.
Au Tchad, le paludisme reste une préoccupation majeure de santé publique. Des rumeurs circulent sur une possible corrélation entre la consommation des crudités et la contraction de cette maladie. Pour démêler le vrai du faux, il est crucial d’explorer les habitudes alimentaires locales et de recueillir des témoignages de personnes ayant été touchées par le paludisme.
Certains affirment que les crudités pourraient être porteuses de parasites responsables du paludisme. « J’ai mangé de la salade, quelques jours après, je ne me suis pas senti pas bien. Je suis allée à l’hôpital et le résultat a indiqué que j’ai le paludisme et la typhoïde. Donc, pour moi, je crois que les crudités causent le paludisme », souligne Kadjidja.
Les experts en santé publique soulignent que le paludisme est principalement transmis par les moustiques porteurs du parasite Plasmodium. Ainsi, la relation directe entre la consommation de crudités et le paludisme semble improbable. Le coordonnateur national adjoint du Programme National de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Kodbesse Boulotigam explique que la consommation des crudités ne cause pas le paludisme. Car, selon lui, le paludisme est causé uniquement par la piqûre de la femelle du moustique. « La consommation des crudités ne cause pas le paludisme. Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite transmis par la piqûre d’un moustique femelle du genre anophèle. En piquant un patient infecté, l’anophèle femelle prélève des parasites, appelés Plasmodium, qui vont ensuite se reproduire dans l’organisme du moustique. En piquant une nouvelle personne pour se nourrir, l’anophèle transmet alors les parasites et contamine la personne », a-t-il expliqué.
Bien que des rumeurs circulent sur la relation entre la consommation de crudités et le paludisme au Tchad, les données et les témoignages actuels ne confirment pas de lien direct. Il est essentiel de promouvoir une compréhension basée sur des faits pour lutter efficacement contre le paludisme, en mettant l’accent sur des mesures préventives telles que l’utilisation de moustiquaires et la sensibilisation à l’importance de l’hygiène personnelle.
Marie-Claire Tari Koumninga