Face aux hommes politiques, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby Itno a rassuré que la date du 20 août retenue pour l’ouverture du dialogue national inclusif est une date butoir.
Le dialogue national inclusif ne sera plus reporté. C’est du moins ce qu’on peut déduire de la communication du patron de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno. Face aux hommes politiques réunis ce jeudi à la Présidence de la République, le chef de la transition se veut rassurant sur la tenue du dialogue tant attendue. « Dans tous les cas, je voudrais rassurer l’opinion nationale et internationale que la date du 20 août 2022 fixée pour l’ouverture du dialogue national inclusif reste une date butoir. Le Gouvernement et le CODNI sont instruits à l’effet de tenir et de respecter cette échéance« , a-t-il fermement déclaré.
Pour le président du Conseil militaire de transition, les négociations avec les politico-militaires commencent à avoir un impact sur le calendrier de la transition. « C’est ainsi que le Gouvernement a légitimement choisi la date du 20 août 2022 pour la tenue du DNI. Cette date étant déjà connue, nous gardons espoir qu’un accord de paix puisse intervenir et permettre ainsi la participation des politico militaires au DNI« , a-t-il justifié.
Sur la tenue du dialogue national inclusif, le chef de l’Etat a invité les hommes politiques à s’assumer. « Les partis politiques doivent jouer leur partition, bannir les querelles d’intérêt égoïstes, les petits calculs politiciens, les réflexes corporatistes et communautaires afin de vous élever à la hauteur des espérances actuelles et mettre résolument, toute votre énergie et toutes vos compétences, au service du Tchad et de son peuple dans toutes ses composantes ethniques, régionales et socioprofessionnelles sans exclusive. » Il est pour lui de rassurer une fois de plus qu’aucun parti politique ne sera écarté. Il a salué par la même occasion la création de dix nouveaux partis politiques pendant cette période de transition.
Sur d’autres sujets en lien avec les revendications des partis politiques, le chef de l’Etat s’est aussi prononcé. La question de création d’un cadre de concertation n’est pas du goût du PCMT qui estime que « c’est prématurée ». En ce qui concerne la subvention que l’Etat doit aux partis politiques, le chef de l’Etat a instruit le ministre des Finances à satisfaire cette demande.
Il faut signaler que certains leaders des partis politiques tel que Dr Succès Masra du parti Les Transformateurs ont décliné l’invitation.