Après plusieurs semaines de détention à N’Djamena, trois citoyens russes et un biélorusse ont été libérés par les autorités tchadiennes et ont regagné Moscou le 16 novembre. Les Russes, dont Maxime Shugaley, connu pour ses activités en Afrique, Samer Suaifan et Evgeny Tsarev, étaient accompagnés du Biélorusse Andrei Dzenisevich. Arrêtés en septembre, les raisons exactes de leur détention n’ont pas été divulguées par les autorités tchadiennes, mais ces interpellations ont attiré l’attention des diplomaties russe et biélorusse.
La libération intervient dans un contexte où le Tchad renforce ses relations avec Moscou. Selon des sources diplomatiques, le ministère russe des Affaires étrangères s’était engagé dans des négociations avec N’Djamena pour obtenir leur remise en liberté. Le Kremlin avait qualifié ces arrestations de malentendu dans un climat géopolitique complexe, marqué par la présence croissante d’acteurs russes, comme le groupe Wagner, dans des pays voisins du Tchad tels que la Centrafrique et le Soudan.
Cette affaire s’inscrit dans une dynamique régionale où le Tchad, allié traditionnel de la France au Sahel, semble équilibrer ses partenariats stratégiques en réponse à la montée en puissance d’autres influences internationales. Les diplomates tchadiens et russes ont souligné que cette issue traduit une volonté commune de maintenir des relations bilatérales stables, malgré les tensions sous-jacentes.