Parmi les loisirs du jeune N’Djamenois, il y a aussi la lecture et les débats autour des œuvres littéraires. Les Associations des jeunes Imp’Acte et A-Espote œuvrent pour le culte de la lecture et des rencontres littéraires. C’est dans cette logique que se tiennent des séances de débats, hebdomadaires ou mensuelles, dans la ville de N’Djamena.
Le livre rentre de plus en plus dans le quotidien des jeunes à N’Djamena. Le temps de la lecture unique du programme scolaire est aux oubliettes. La lecture, thérapie manifeste du mental, embrasse le quotidien des jeunes. La capitale tchadienne N’Djamena vit au rythme de la lecture et des débats littéraires. Au-delà des émissions radiophoniques et télévisées comme Café littéraire sur la FM Liberté ou Espace littéraire de la télévision nationale, il y a des rencontres des jeunes autour des livres qui font écho. Des amateurs et professionnels de la littérature se retrouvent autour d’un livre et se partagent les idées qui résultent de leur lecture.
Fondée en 2020, Imp’Acte est une plateforme associative ayant pour mission la promotion de la culture et de la littérature, informe son président Youssouf Terri. « L’Association est mise en place par un groupe de jeunes passionnés de la littérature et issus de divers horizons (artistes, étudiants, écrivains…). Son nom vient de la fusion des mots « Impact » et « Acte, » et reflète notre ambition d’œuvrer par des actions concrètes. L’association promeut la littérature notamment à travers l’organisation de panels, de conférences débats, de concours littéraires, de concours de plaidoirie et d’éloquence, ainsi que d’ateliers d’écriture. Elle s’attache également à mettre en lumière la richesse culturelle du Tchad par le biais des activités culturelles variées », précise-t-il.
Imp’Acte se fixe par ailleurs pour objectif de faire de la lecture un instrument d’instruction, d’information, d’émancipation et de développement. Ainsi, au sein des séances de club de lecture, les membres ont l’occasion de se plonger au cœur des œuvres, de les décortiquer et de débattre des thématiques sous-jacentes. Ces discussions permettent une compréhension approfondie des œuvres, favorisent l’échange d’idées et enrichissent l’appréciation de la littérature. « Afin de promouvoir un dialogue direct et privilégié, nous invitons fréquemment les auteurs à se joindre à nos activités dans le cadre d’une rencontre spéciale. Ces rencontres offrent une opportunité unique aux participants d’interagir directement avec l’auteur, d’explorer les motivations et les inspirations derrière l’œuvre, et de poser des questions spécifiques. », a ajouté, Youssouf Terr. L’idée de club de lecture est née en 2018, de la passion commune pour les lettres et du désir de favoriser l’échange autour de la littérature, souligne-t-il.
Le premier et le plus ancien des clubs est dénommé « JBS Club – Joseph Brahim Seïd », en l’honneur au célèbre auteur tchadien du même nom. Les membres de ce club se réunissent deux fois par mois pour discuter autour d’un livre qu’ils ont choisi et partagé entre eux. Il y a deux autres clubs à l’étranger notamment au Cameroun et en France.
Aussi, il faut noter que, d’autres Associations comme l’Association Espoir pour Tous (A-ESPOT) par sa branche Club littérature, Plume de Toumaï, Salon des Belles Lettres, Litteratura… œuvrent à promouvoir la littérature en général et celle tchadienne en particulier dans la ville de N’Djamena.