Par une conférence de presse organisée le mardi 13 mai 2025 à la médiathèque de l’Institut Français du Tchad (IFT) à l’espace culturel Talino Manu, Mbainaissem Re-hadjim Serge a rendu public la première édition du Championnat National Interuniversitaire de Slam-Poésie au Tchad. À l’issue de ce championnat, qui va se terminer le 24 mai prochain, le candidat vainqueur représentera le pays à l’extérieur, au Gabon.
Dans sa déclaration, l’initiateur, l’artiste Slameur, Entrepreneur Culturel et Président de l’Association Tchad Uni Vers Vert, Mbainaissem Re-hadjim Serge, dit M’RES, déclare qu’après avoir représenté le Tchad à la 15ᵉ édition du festival Slam Standing Ovation à Libreville (Gabon) et grâce au soutien à la mobilité de Création Africa Tchad via MLA Consulting Group, il a été recommandé par le comité d’organisation de la Coupe du Monde Interuniversitaire de Slam-Poésie de pouvoir organiser cette compétition au Tchad. Et ce, afin de permettre une représentation tchadienne à la prochaine édition (2025) qui se tiendra du 09 au 14 juin 2025 à Libreville.
Pour l’entrepreneur culturel, le Championnat National Interuniversitaire de Slam-Poésie, qu’il organise, est une activité socioéducative et culturelle qui vise à pousser les étudiants tchadiens à s’intéresser à l’art oratoire. « La majorité des pays africains ont des langues étrangères comme langues officielles. Pourtant, la grande majorité des africains parlent couramment des langues locales. La tradition orale est très importante en Afrique. Les légendes, les mythes et les contes se transmettaient d’ailleurs de bouche à oreille. Les langues locales restent un moyen de communication très important en Afrique au côté de la langue française qui est souvent considéré comme la langue de la culture », rapporte-t-il.
Il faut, par ailleurs, noter que le slam est né dans les années 80 aux États-Unis. Un écrivain de Chicago, Marc Smith, a organisé la première des compétitions de poésie à la manière d’un combat de mots. Et ce mouvement s’inspire de la contestation littéraire des années 70. Aussi, le slam permet à chacun d’apprendre à écrire un texte libre et personnel ; de prendre la parole en public sans avoir peur, d’apprendre à développer l’imaginaire, l’humour, la créativité par la recherche de rimes d’apprendre la confiance en soi à l’oral comme à l’écrit et d’apprendre à prendre la parole de façon rythmée pour dire un texte dont on est fier d’être l’auteur.