Les convois humanitaires à destination du Darfour et d’autres régions du Soudan, notamment via le point de passage d’Adré à la frontière entre le Soudan et le Tchad, sont confrontés au défi supplémentaire de dommages aux infrastructures essentielles après les pluies inhabituellement fortes.
Des sources nationales et internationales déplorent que les inondations aient détruit des voies de communication essentielles, notamment le pont de la vallée d’Azum sur Wadi Barei à Mali, à 50 kilomètres à l’Est de Murnei, qui constitue un lien logistique essentiel entre l’Ouest, le Centre et le Sud du Darfour. Comme l’a rapporté séparément Radio Dabanga, des dizaines de personnes sont mortes au cours du week-end après l’effondrement du barrage d’Arbaat, à 20 kilomètres au Nord de Port Soudan.
L’effondrement des quatre principaux ponts reliant les États du Darfour en raison des inondations et des pluies tombées pendant cette saison d’automne est devenu un obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire aux habitants de la région menacés par la famine. De plus, les espoirs de ces habitants de sauver leur vie après que le Gouvernement de Port Soudan a accepté d’ouvrir le poste frontière d’Adré avec le Tchad pourraient s’évanouir avec la chute de nouvelles pluies qui ont également fermé les routes pavées et non pavées reliant la région aux pays voisins.
En plus, l’on note l’effondrement complet de l’ancien pont d’Ardamata construit en 1945 et l’effondrement partiel du nouveau pont sur les côtés Est et Ouest de Wadi Bari.
Mohi El Din, un journaliste soudanais, a également déclaré que le Gouvernement de l’État travaille actuellement d’arrache-pied pour réhabiliter le nouveau pont d’Ardamata. Il a confirmé que les effets laissés par les inondations et les pluies sur les ponts ne permettent pas à l’aide humanitaire d’atteindre le reste des États du Darfour.
