Le Secrétaire Général du SET (Syndicat des Enseignants du Tchad), Youssouf Djallah, rejette la décision prise par le Tribunal de Grande Instance de N’Djaména sur l’organisation du Congrès du SET par le Comité de crise des enseignants. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé le 23 mars 2024 à la Bourse de Travail.
Selon Youssouf Djallah, le Tribunal de Grande Instance de N’Djaména a pris une décision sur l’affaire qui oppose le SET et le Comité de crise des enseignants sur l’organisation du congrès en cours. En analysant cette décision, poursuit le SG, le SET s’est rendu compte qu’il ressemble à tout, sauf à une décision judiciaire publiée sans aucune motivation.
« Lorsque le Tribunal ordonne au Comité de crise d’organiser le congrès du SET, l’on se demande implicitement : le SET est dissous par lui ? Dans ce cas, le Tribunal de Grande Instance de N’Djaména ne viole-t-il pas la convention de l’OIT (Organisation internationale du travail) n° 87 sur la liberté et la protection du droit syndical ratifié par le Tchad ? », s’interroge Youssouf Djallah. D’après lui, le Syndicat est régi par les pactes et conventions internationaux, il serait judicieux de réfléchir murement avant de prendre une décision à son encontre.
Au Secrétaire Général d’ajouter que l’organisation du congrès d’un organe doit respecter ses textes de base. Mais en méconnaissance de cela, le Tribunal se met en contradiction avec la convention précitée dans son article 3, alinéa 2, qui stipule que les autorités publiques doivent s’abstenir de toute intervention de nature à limiter les droits syndicaux et à entraver l’exercice légal, a rappelé Youssouf Djallah.
Face à cette décision de justice politisée et non motivée, indique Youssouf Djalla, le SET se réserve le droit de saisir les partenaires internationaux tels que le Bureau International du Travail (BIT) et I’UNESCO pour protéger ses droits syndicaux.