Alors que les affrontements entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR) se poursuivent depuis le 15 avril à Khartoum et un peu plus loin au Darfour, les Nations Unies comptent, jeudi, déjà entre 10.000 à 20.000 réfugiés à l’Est du Tchad. Parmi eux, plus de 200 éléments des forces de défense et de sécurité soudanais.
Les affrontements au Soudan entre l’armée régulière et les FSR ont contraint des milliers de personnes à se déplacer. Le Tchad accueille depuis le week-end dernier plus de 10.000 réfugiés soudanais, selon les chiffres des Nations Unies. Les différentes agences onusiennes ont estimé le nombre des Soudanais réfugiés au Tchad entre 10.000 et 20.000 personnes. Ils ont été accueillis dans deux sites qui à l’Est aux frontières du Tchad.
A cet effet, une mission conjointe du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a été dépêchée sur place. L’objectif est d’évaluer « les besoins urgents et convenir d’un plan de réponse face à un éventuel afflux de réfugiés ».
A ces déplacés civils, s’ajoutent plus de 320 militaires qui se sont réfugiés au Tchad. Selon l’Agence France -Presse (AFP), il s’agit des militaires de l’armée régulière soudanaise mais aussi des gendarmes et des policiers. Cette information a été confirmée par le ministre de la défense Daoud Yaya. Selon ce dernier, ces militaires « ont peur d’être tués par les FSR ». Actuellement, « tous ont été désarmés et cantonnés », ajoute le ministre.