Le Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) se donne en un spectacle triste. Le 25 juillet 2024, deux documents circulent sur les réseaux sociaux. L’un mentionne la suspension du Secrétaire général du CNJT, Djeramadji Roland par le président Abakar Allamine Dangaya et l’autre celle de Abakar Allamine Dangaya, président du CNJT par une partie du Bureau Exécutif National.
Qu’est-ce qui se passe au sein du CNJT ? Pourquoi tous ces rapports de force entre les membres ? Pourquoi le bureau exécutif s’enflamme-t-il ? S’agit-il d’une question de gain, d’argent ? De leadership ? Qui tire les ficelles de ces volte-face et sortie de suspension au nom du CNJT qui se veut le porte-parole de la jeunesse ? Quelle est l’utilité de ce Conseil qui ne fait que se déchirer ? Telles sont les questions qui taraudent les jeunes.
Depuis janvier 2024, les choses ne sont pas en ordre dans cette institution présidée par Abakar Dangaya. En effet, en ce début d’année, des images d’une altercation devant le président du CNJT. Il s’avère que c’était son SG qui était pris en partie par son garde de corps dans son bureau.
En ce mois de juillet, convocation à la police judiciaire, suspension du SG et celle de Abakar Dangaya lui-même par une partie du Bureau Exécutif laissent voir que rien ne va plus dans les hautes sphères du CNJT. Sur les réseaux sociaux tchadiens, depuis le début de la semaine, les jeunes font fi à ce qu’ils appellent « conflits de positionnement et d’intérêt égoïste » et restent bouche bée devant ce qu’ils nomment « manque de transparence et de probité ». Tout cela, laissent-ils entendre, a secoué le CNJT.
Seule institution de la jeunesse, le CNJT se doit de se calmer, de faire un travail dans l’intérêt supérieur de la jeunesse, de montrer toutes les mésententes et faire table rase. Les jeunes tchadiens demandent que les choses soient claires et que les responsabilités soient situées avec transparence et une solide responsabilité de membre. « Maintenant, ce sont les suspensions après la bagarre entre les jeunes qui se sont engagés et qui sont censés nous représenter au niveau de CNJT. C’est une honte et une mauvaise image à la nation », laisse entendre un internaute tchadien.
Une chose est sûre, ce qu’il se passe à la tête du CNJT risque d’être plus grave. Si les autorités de tutelles ne mettent pas fin à ces agissements mesquins. Car, une instance qui représente plus de 60% de la population tchadienne ne peut pas ainsi se mettre ridiculement en scène et parler argent, détournements et injustices.