Le président des Comores, Azali Assoumani, « a été légèrement blessé à l’arme blanche » vendredi, 13 septembre 2024, a annoncé la présidence sans évoquer le mobile de l’attaque.
« Ses blessures sont sans gravité et il a regagné son domicile », précise la présidence dans un communiqué, indiquant que l’attaque a eu lieu lors des « funérailles d’un grand cheikh (notable) du pays ». « L’agresseur est entre les mains des services de sécurité », selon le communiqué qui ne contient aucun autre détail, que ce soit sur les circonstances de l’attaque, l’identité ou le mobile de l’auteur de l’attaque.
Une source proche de la présidence ayant requis l’anonymat a indiqué à l’AFP que ce dernier était un jeune « gendarme en activité », recruté en 2022.
La porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Ahamada, a indiqué à l’AFP que « l’attentat » s’était déroulée à Salimani-Itsandra, petite commune limitrophe de Moroni, sur les hauteurs de la capitale de l’archipel. « Dieu merci ses jours ne sont pas en danger », a-t-elle ajouté à propos du président.
A Salimani-Istandra, des témoins ont indiqué à l’AFP que l’auteur de l’agression était un jeune de la commune âgé de 22 ans, décrit comme sans histoire et ayant rejoint l’armée il y a deux ans. Selon ces témoins, il se trouvait dans la pièce où était exposé le corps du cheikh décédé quand il a attaqué le président Azali. Quelqu’un s’est interposé et a été blessé à la main, selon ces témoins.
Azali Assoumani, 65 ans, ancien chef d’état-major de l’armée, arrivé au pouvoir par un coup d’État militaire, a été réélu président en janvier à l’issue d’un vote contesté suivi de deux jours de manifestations meurtrières. Ses détracteurs l’accusent d’autoritarisme croissant dans l’archipel de trois îles, situé dans le canal du Mozambique et comptant quelque 870.000 habitants.