Le renouvellement de la Commission nationale de droits de l’homme (CNDH) est en cours. Cependant, les données se compliquent pour l’actuel président Mahamat Nour Ibedou.
Le mandat des huit commissaires arrive à terme le 12 février prochain. Des élections ont d’ailleurs été organisées au sein de certaines corporations. Des sources proches du dossier, Mahamat Nour Ibedou serait assis sur une chaise éjectable. Il en est conscient. C’est à cela qu’il s’est opposé à la décision prise par la Cour suprême pour le renouvellement des mandats des commissaires. Selon Ibedou, cette décision viole le principe d’inamovibilité des membres de ladite commission.
L’actuel président de la CNDH brandit la loi 28 portant attribution, organisation et fonctionnement de l’institution. D’après l’article 27 de cette loi, « les membres du bureau exécutif sont élus pour un mandat de quatre ans renouvelable« . Pour rappel, il n’a que deux ans dans cette commission. Il remplace le président sortant Djidda Oumar. Cependant, les textes sont aussi clairs à propos de son cas. « En cas de vacance de poste, un nouveau membre est désigné pour la durée restante », renseigne l’article 24. Si l’on s’en tient à cette dernière disposition, le mandat de Mahamat Nour Ibedou prend fin avec le renouvellement du bureau. Même si ce dernier insiste sur les dispositions de l’article 27 et voit en mal son départ de la Commission.
Selon Mahamat Nour Ibedou, certains manœuvres viseraient à l’écarter de la commission. D’après lui, on lui aurait gardé dent. Il a souligné dans les colonnes de certains médias, que le rapport sur les évènements du « jeudi noir » d’octobre 2022 critiquant des autorités, lui avait valu de fortes pressions.