Un an après l’arrestation de deux commerçants tchadiens au Burkina Faso, leurs familles, toujours sans nouvelles concrètes, interpellent les plus hautes autorités du pays. Réunies au siège de Taibah Info, à N’Djari, dans le 8ᵉ arrondissement de N’Djamena, elles ont lancé un appel solennel au président de la République pour qu’il s’implique personnellement dans cette affaire.
Selon les proches, Sidick Abdou Abdelkérim et Abakar Abdramane Tahir ont été arrêtés le 7 avril 2024 alors qu’ils se trouvaient au Burkina Faso pour des activités commerciales, notamment la vente de bétail. « Ils sont partis pour faire du commerce, ils avaient déjà vendu une partie du bétail quand ils ont été arrêtés. Depuis, ils sont détenus. Nous appelons le président de la République à prendre cette affaire en main et nous ramener nos enfants », a déclaré Abdraman Tahir Younouss, membre de la famille.
Les proches des deux détenus assurent que ces derniers ne se trouvaient pas en situation irrégulière et rejettent toute accusation pouvant justifier leur détention. Ils déplorent l’absence de réponse claire des autorités diplomatiques malgré les démarches entreprises depuis août 2024.
En effet, l’ambassade du Tchad au Burkina Faso, également accréditée au Bénin et au Togo, avait reconnu avoir été saisie par le ministère tchadien des Affaires étrangères via le communiqué n°0186/ATBF/2024 en date du 20 août 2024. Pourtant, huit mois plus tard, les proches disent n’avoir reçu aucun signe tangible d’évolution du dossier. « Ce sont des hommes honnêtes, des commerçants de bétail qui se déplacent pour gagner leur vie. Nous ne comprenons pas pourquoi ils sont emprisonnés et nous n’avons plus de leurs nouvelles », disent-ils.
Les familles demandent aujourd’hui une intervention urgente des autorités tchadiennes, espérant un geste fort du chef de l’État pour obtenir la libération de leurs proches.