La maison d’arrêt de Klessoum a présenté au total 32 candidats dont 02 en série scientifique au Baccalauréat, session de juin 2024. En immersion au centre carcéral de Klessoum, les responsables et candidats ont énuméré certaines difficultés d’apprentissage et d’insertion sociale.
Si la réinsertion est un enjeu majeur du milieu carcéral, l’obtention d’un diplôme est ainsi un espoir d’avenir pour les personnes détenues.
Dans la cour de la prison de Klessoum, la matinée commence et la chaleur est suffocante ce mercredi, 26 juin 2024. Dans ce bâtiment, une trentaine d’élèves composent le Baccalauréat. Les conditions sont précaires, mais le moral y est. « Nous sommes sortis le matin sans rien mettre sous la dent, mais on fait avec », se lamente un candidat en série D. D’un autre côté, certains candidats s’inquiètent beaucoup de l’ordre structural de leurs conditions d’apprentissage et leur avenir après l’obtention du Baccalauréat.
Pour le président du centre, Abdelrazak Brahim Riaz, l’État doit penser à aménager les salles pour les détenues, car le nombre devient de plus en plus élevé. Madjiassoum Sangar, enseignant et formateur depuis 4 ans à la maison d’arrêt de Klessoum, peint le décor et demande beaucoup d’implication de la part des autorités.
Djikoloum Igor, bachelier 2023, quant à lui, déplore le manque de formation professionnelle après l’obtention de son Baccalauréat.
Rappelons que la Direction de Réinsertion de Klessoum contribue à redonner espoir aux détenus et leur permet, par la lecture, de construire un projet et de reprendre confiance en leurs capacités.