Equipées de balais, râteaux et pelles, les femmes techniciennes de surface longent les grandes artères de N’Djamena, de fois au risque de leur vie pour rendre salubre la capitale.
Exposées aux intempéries, les femmes techniciennes de surface bravent de fois le risque des accidents de voie publique pour assainir la cité capitale. Mais, dans leur quête de joindre les deux bouts, ces femmes sont victimes d’injures par certains passants comme en témoigne cette veuve : « les gens quand ils sont dans leurs voitures, ils ne nous considèrent même pas. Parfois on met les panneaux pour signifier qu’on travaille même ils roulent à toute allure sur nous et nous insultent ».
Tout de même, le travail de ces femmes est encouragé et salué par ce citoyen rencontré à l’avenue Bokassa. « Les femmes balayeuses font un bon travail. Nous demandons à la mairie centrale d’améliorer leur condition de travail. Il faut que les usagers circulent à vitesse modérée pour ne pas les tamponner » dit-il.
Selon Gadengar Roasna Rodrigue, directeur de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé à la commune de la ville de N’Djamena, l’Exécutif municipal est en train de réfléchir pour offrir une meilleure condition de travail à ces femmes. « Le mérite leur revient parce que, au moment où nous nous dormons, à 5 heures, elles sont déjà debout pour rendre nos artères propres. Nous sommes entrain de réfléchir pour leur trouver un bus pour leur déplacement afin de les aider dans leur travail » informe-t-il.
Le directeur de l’Assainissement demande par ailleurs à la population de respecter ces femmes dans leur travail. Car selon lui, elles sont victimes des injures de la population. Pour aider ces femmes à bien faire leur travail, la population est appelée à faire preuve de civisme et les autorités communales elles, doivent installer des bacs à ordures dans les grands axes.