L’ONG Human Rights Watch, accuse les gardes-frontières de l’Arabie saoudite d’avoir éliminé des centaines de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer le royaume saoudien via le Yémen. C’est dans un rapport publié ce 21 août 2023.
Dans un rapport d’une soixantaine de pages, l’ONG Human Right Watch dénonce les meurtres des migrants et demandeurs d’asile éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans cette riche monarchie du Golfe d’Arabie en passant par sa frontière avec le Yémen. Ces exactions ont été produites de mars 2022 à juin 2023. Human Right Watch s’appuie sur des entretiens avec une trentaine de migrants éthiopiens ayant tenté de pénétrer le Royaume depuis le Yémen, des images satellite, des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux… Les personnes interrogées ont parlé d’armes explosives et de tirs à bout portant.
Selon Nadia Hardman, spécialiste des migrations à Human Right Watch, «Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée, à l’abri du regard du reste du monde».
Les autorités saoudiennes, quant à elles, contestent les faits rapportés dans le document de l’ONG et qualifient d’infondées et que ces faits ne reposent pas sur des sources fiables.
Aussi, Human Rights Watch appelle Ryad à cesser immédiatement le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile. L’ONG demande, par ailleurs à l’ONU à enquêter. Car le meurtre systématique et généralisé pourrait constituer un crime contre l’humanité.