La journée mondiale du coton est célébrée chaque 07 octobre. L’objectif de cette célébration mondiale est d’accroître la visibilité du secteur cotonnier et de sensibiliser les esprits au rôle central que celui-ci joue dans le développement économique, le commerce international et la réduction de la pauvreté.
Le coton est la plus importante des fibres naturelles. Il est utilisé quotidiennement dans les produits vestimentaires et les accessoires de maison. Il constitue un moyen d’existence essentiel pour des millions de petits exploitants et leurs familles en fournissant des emplois et des revenus.
Avant l’exploitation du pétrole, l’économie tchadienne était portée à bout de bras par l’activité agricole, notamment celle liée au coton. L’exportation du coton représentait pratiquement à l’époque jusqu’à 60 % de recettes du pays avant le pétrole.
Cette importante mamelle économique a chuté ces dernières années par manque de rénovation administrative du secteur. Pour Albert Sarama, ancien chef d’usine de Gounou gaya, « ce qui a fait chuter le coton au Tchad ce sont les dettes accumulées, la flotte de camions chargés de collecter le coton a vieilli, certaines usines aussi. Dans certaines régions, les paysans ont passé deux hivernages sans voir arriver les camions devant transporter leur production à l’usine », a-t-il expliqué.
Rappelons que, cette culture de rente fait pourtant vivre plus de 3 millions de personnes dans le sud du pays. Le gouvernement tchadien doit revoir sa politique agricole en vue d’un secteur du coton durable afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, sans que personne soit ne laissé pour compte.