Au Burkina Faso, lors du Conseil des Ministres présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré le 21 août 2024, une modification significative de la Constitution a été adoptée. En effet, le Conseil a approuvé l’avant-projet de loi constitutionnelle visant à réviser les articles 34 et 147 de la Constitution.
Selon le rapport du Conseil des Ministres, le Gouvernement entend modifier l’article 34, alinéa 4, relatif à la devise nationale « Unité-Progrès-Justice » de la Constitution de 1997. « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », cette phrase emblématique popularisée par le père de la révolution d’août 1983, Thomas Sankara, avant d’être modifiée en 1997, est dorénavant la devise du Burkina Faso.
D’après les médias nationaux, le Ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso Rodrigue Bayala, a expliqué que ce changement vise à renforcer le sentiment patriotique. Les mêmes sources soutiennent qu’il est également question de faire revivre la flamme de l’engagement citoyen, « une flamme qui éclaire la marche du peuple vers l’horizon du bonheur ».
La deuxième modification de la Constitution concerne l’article 147 qui disposait que les accords qui consacrent une Fédération, une Confédération ou l’entrée du Burkina Faso dans une Union d’États au plan africain ne pouvait être approuvée que par un référendum du peuple. « Tout en maintenant l’approbation par référendum du peuple parce que la souveraineté nationale est au peuple qui l’exerce, il a été nécessaire d’y adjoindre un alinéa qui permet, en fonction des circonstances, de l’urgence et des cas de force majeure, et après avis du Conseil constitutionnel de bien vouloir y procéder, à l’approbation de ces accords qui consacrent une Fédération, une Confédération par la voie législative », a expliqué le Ministre Bayala.