Le dernier concours de recrutement des cadres d’encadrement supérieur de la BEAC met en conflit le président de l’UMAC et le gouverneur de la BEAC.
Par correspondance datée du 1er août, le président de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), Hervé Ndoba a ordonné la suspension immédiate du processus de recrutement des cadres d’encadrement supérieur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Concours qui, d’après le président de l’UMAC, a été émaillé d’incidents significatifs de nature à altérer la crédibilité dudit recrutement. « Il m’est donné de constater qu’après la publication des premiers résultats, le concours laisse apparaître des situations et exemples dont il est certain, pour le moins, qu’ils portent indubitablement et gravement atteinte à l’image de la Banque« , a souligné le président de l’UMAC dans sa correspondance.
Réaction du gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli. Par correspondance du 2 août, il a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées par la présidence de l’UMAC. « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque« , a écrit Abbas Mahamat Tolli. Il est pour lui de rappeler que le processus de recrutement en cours est conduit et organisé par un cabinet international de grande réputation et choisi par voie de concours.
Enfin, sur les injonctions de convoquer des sessions extraordinaires du conseil d’administration de la BEAC et du conseil interministériel de l’UMAC, le gouverneur de la BEAC trouve qu’elles sont contraires aux Statuts de la Banque centrale en citant l’article 47.5.
L’imbroglio démeure total. Reste à savoir si le processus du recrutement sera suspendu ou non.