Aujourd’hui 17 juillet marque la date de l’adoption du statut de Rome en 1998. Statut qui a posé les bases juridiques de la création de la Cour Pénale Internationale (CPI) dans le souci d’aller en guerre contre l’impunité généralement partagée dans toute la communauté internationale. Mais dans son fonctionnement, la culture d’impunité des gros poissons fait son chemin.
Influencée par les puissances mondiales, la CPI est limitée d’équilibrer des poids de mesure dans la gestion des affaires criminelles internationales et pour dissuader les génocides, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression de l’influence diplomatique en Afrique
La responsabilité de la France dans les génocides rwandais en 1990 par le président français, François Mitternan, l’implication de l’OTAN dans la révolution libyenne en 2011 et d’autres crimes sur le continent africain provoqués par les puissances mondiales n’ont jamais fait des bruits ou une enquête judiciaire pour situer les responsabilités.
Eu égards à ce constat, lors de la conférence de presse à l’issue du sommet de l’Union Africaine en 2016 , l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de l’Union Africaine d’entre temps, est revenu sur la position de l’institution africaine vis-à-vis de la CPI: « la CPI s’acharne beaucoup plus sur l’Afrique et les chefs d’États africains. Par contre, il y’a beaucoup des violations des droits humains flagrant dans le monde mais cela n’inquiète personne », dit-il.
Une inquiétude qui a poussé d’autres pays africains comme la Gambie, le Burundi, et l’Afrique du Sud d’exprimer leur intention de quitter la CPI.
Pour la première fois, la CPI a émis le 17 mars dernier, un mandat d’arrêt contre le dirigeant d’une puissance nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies, Vladimir Poutine. Revoir le statut des gestions des affaires judiciaires en Afrique, serait une grande quête de confiance à la CPI vis-à-vis des africains.