Après le report de l’accord de paix le 5 avril dernier, les Forces de Soutien Rapide (FSR) du général Hamdane Daglo dit Hemeti sont accusés de « déploiement paramilitaires » à Khartoum. Une situation qui a poussé les militaires à réagir en mettant en garde les FSR face à ce tournant dangereux.
Le 5 avril 2023, un accord de paix tripartite entre les civils, les militaires et les paramilitaires a été repoussé au Soudan. Il s’agit d’un deuxième report. Cet accord prévoit un partage du pouvoir entre civils et militaires.
Le jeudi 13 avril 2023, à travers un communiqué, le porte-parole de l’armée régulière, Nabil Abdullah dénonce un une mobilisation et un déploiement dans la capitale et dans d’autres villes, sur ordre du commandement des Forces de soutien rapide, les paramilitaires. Selon l’armée, ce déploiement s’est fait « sans l’approbation ni la moindre coordination avec le commandement des forces armées ».
La question de l’avenir et surtout d’intégration dans l’armée régulière des RSF pourrait être à l’origine de cette discorde entre les deux forces qui dirigent le pays, depuis la chute d’Oumar Elbechir en 2019. Une situation qui, selon plusieurs analystes, risque de conduire à une crise voire à une guerre civile si rien n’est fait.
À savoir, l’armée, dans son communiqué a mis en garde les hommes de Hemeti « face à ce tournant historique ».