Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Tchad risque d’être confronté à des pénuries alimentaires suite aux inondations sans précédent de 2022.
Près d’un demi-million de terres agricoles ont été ravagées et quelques 20 000 têtes de bétail emportées par les eaux en 2022. Ces inondations ont des conséquences agricoles désastreuses. Selon la FAO, les inondations ont causé d’importantes pertes de récoltes allant jusqu’à 80 %, notamment parmi les récoltes de sorgho, de riz et de sésame.
Les dégâts ne sont pas seulement du côté de l’agriculture mais le secteur de l’élevage est aussi touché. Ce sont plus de 170 000 têtes de bétail et près de 300 000 volailles qui sont mortes en raison des inondations, souvent par noyade, indique le rapport. A cela s’ajoute la perte des moyens de subsistance des producteurs qui risquent de causer une insécurité alimentaire. Les consommateurs risquent aussi, à leur tour, d’être affectés par ces inondations avec, entre autres, une hausse des prix de certains aliments devenus plus rares sur les marchés.
La FAO suggère, à cet effet, de soutenir la contre saison maraichère et de préparer la prochaine campagne avec notamment des semences améliorées, plus adaptées aux zones climatiques.
Le gouvernement tchadien, à travers le ministère de l’agriculture, doit déjà réfléchir en amont pour éviter une éventuelle insécurité alimentaire.