De ce qu’on peut retenir un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a l’abstention des États africains. Entre instabilité financière et flambée des prix des denrées, l’Afrique s’est retrouvée au centre d’une tension alimentaire, suite à cette crise.
Le 24 février 2023, marque l’an un du début de l’annexion des territoires ukrainiens par la Russie. Cette guerre en Ukraine a fait de l’Afrique un théâtre de guerre d’influence. Beaucoup de pays africains étaient dubitatifs sur les sanctions. Faut-il condamner la Russie ou soutenir l’Ukraine ? Cette question a fait bouger les neurones des chefs d’Etat africains, de peur de prendre partie et tomber sous des représailles des alliés des pro-russes, tout comme les pro-ukrainiens. Elle est en effet significative sur la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Afrique.
Les impacts les plus visibles de cette guerre en Afrique sont : la hausse des prix du carburant, des denrées alimentaires, l’inflation et l’instabilité financière. Le 03 juin 2022, le président en exercice de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall a rencontré le président russe Vladimir Poutine, afin de plaider en faveur de corridors alimentaires pour l’exportation du blé, des céréales ainsi que des engrais. Le 16 août 2022, un premier navire de 23 000 tonnes quitte l’Ukraine pour l’Afrique où il doit livrer du blé pour l’Ethiopie. Mais cette situation n’a pas résolu le problème de l’Afrique.
Au Tchad, à un moment donné, toutes les hausses de prix ont été mises sous le dos de la guerre en Ukraine. Cette problématique est même devenue habituelle sur le marché où les commerçants trouvent un bon motif pour augmenter les prix de leurs marchandises, même si certaines denrées alimentaires sont produites localement.
Beaucoup d’Africains souhaitent la fin de cette guerre pour éviter des pires retombées économiques, déjà perceptibles sur le continent. Un an après cette guerre qui a un impact économique considérable en Afrique, les dirigeants africains doivent prendre conscience et tirer des leçons pour développer les ressources naturelles de leurs pays.