L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a publié, mardi, son nouveau rapport sur le trafic d’armes entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Le rapport 2022 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) est un appel à une prise de conscience des États africains. Le but est de barrer la route au trafic d’armes et la circulation des produits psychotropes dans les pays du Sahel. Selon le contenu de ce rapport, les rébellions, le banditisme et les tensions intercommunautaires sont à l’origine de la mort de plus de 9.300 personnes par an.
Le rapport relève que les sources de ces violences dans les régions du nord de l’Afrique et du Sahel sont multiples et impliquent une quantité d’armes toujours plus importante. Le rapport souligne aussi que celles-ci viennent du continent africain avec comme première source de circulation, les armes dites « déviées ». Ces armes sont le plus souvent volées aux forces nationales sur les champs de bataille, dans les armureries ou bien achetées à des agents corrompus. Une autre partie de ce trafic provient d’armes héritées d’anciens conflits comme les rébellions touarègs des années 90. Il existe aussi une production artisanale, avec un savoir-faire africain. Les sources locales moins chères, prisées par certains groupes comme chasseurs traditionnels ou milices communautaires sont également mentionnées. Il existe des marchés d’armes et de drogues à ciel ouvert, dans des villages près des frontières ou de routes de transports. Le rapport rélève aussi une certaine impuissance des Etat.
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime appelle à une prise de conscience des États pour barrer la route au trafic d’armes prises sur des individus, qui essayent de passer les frontières.