Près de 300 prisonniers, membres de l’Union des Forces de la Résistance (UFR), condamnés, et de nombreux citoyens croupissant en prison depuis des années sans jugement, sont libérés, ce mardi 18 janvier 2022, de la maison d’Arrêt de Klessoum, à la sortie Est de N’Djaména. Cette libération intervient après le vote, fin décembre 2021, d’une loi d’amnistie en faveur des personnes condamnées pour des faits de rébellion et de délit d’opinion. Le directeur des Etablissements pénitentiaires invite chaque prisonnier libéré, acte d’élargissement en main, à saisir cette opportunité afin de contribuer à l’édification de la cohésion sociale. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mahamat Ahmat Alhabo, rassure que l’amnistie des ses compatriotes permet de baliser le terrain au prochain dialogue national inclusif. Pour lui, cet acte de pardon est à saluer. Car, il est le gage du rétablissement de la confiance entre les fils du Tchad et la paix sociale tant réclamée.
Les prisonniers de guerre du Front pour l’Alternance et le Changement au Tchad (FACT), arrêtés après les combats d’avril 2021, qui sont régis par la Convention de Genève, ne bénéficient pas de cette loi d’amnistie.