L’écrivain Avocksouma Djona Atchénémou a présenté dans l’après-midi de samedi 15 janvier 2022 ses trois nouveaux ouvrages littéraires au public. Il s’agit de deux romans : « Mon enfant, viens t’accompagner », « Bon pied ne ment pas » et d’une nouvelle (« Gor Zulan, le petit trou de Goro Waga »). Dans ces œuvres autobiographiques, véritable livre ouvert sur la société, le professeur traite de la politique, de la famine et même de la pandémie du Coronavirus. « Je puise toujours sur l’actualité pour en faire des romans », avoue-t-il. M. Avocksouma Djona Atchénémou, l’un des écrivains le plus prolifique de sa génération, écrit pour « vivre ». Pour lui, l’écriture ouvre le boulevard de l’immortalité. « On veut laisser quelque chose derrière soi pour survivre à d’autres », assure-t-il. L’homme politique croit dur comme fer qu’écrire n’est pas une simple perte de temps. Au contraire ! Ecrire peut être une source de richesse. « Le cinéma nigérian rapporte des milliards de dollars américains, parce qu’à la base, il existe une bonne écriture. Notre travail contribue d’une manière ou d’une autre à la richesse du pays », relève-t-il.
Contrairement à ses sept dernières œuvres, l’écrivain confie, cette fois-ci, la publication de ses livres à ses compatriotes Madjiasra Nako (Le Pays), Maïna Manga et Nadjikimo Bénoudjita. Le roman de 149 pages, « Bon pied ne ment pas », publié à Montréal par les éditions les Kouchites Déchainés, tenu par Nadjikimo Bénoudjita est subdivisé en 22 chapitres. Il propose un voyage au cœur de la famine des années 1968-1975, à Fianga. L’auteur s’est souvenu de son « bon pied » pour en faire un roman. « A chaque fois que je rends visite à quelqu’un, cela coïncide avec l’heure du repas. Les gens trouvent que j’ai des fétiches qui font que mes visites tombent à l’heure du repas. Or, c’est du pur hasard », informe-t-il. A travers ce roman, l’auteur a voulu personnifier ses deux pieds. Dans le deuxième roman « Mon enfant, viens t’accompagner », paru dans les éditions Le Pays, Avocksouma Djona Atchénémou s’adresse aux jeunes pour leur autonomisation. Le roman de 100 pages, « écris en un seul trait durant deux mois » est un conseil à titre posthume. L’auteur indique que le fil conducteur du roman est suscité par une remarque d’un ami : « si vous faites des enfants une fois vieux, c’est des orphelins que vous faites ». Il trouve que l’on peut même bénéficier de l’absence des parents. Pour l’ancien ministre de la Santé, les jeunes doivent prendre leur responsabilité en pensant qu’ils sont venus au monde non pas pour accompagner les autres mais s’accomplir soi-même. « C’est une question de responsabilité. C’est le travail qui fera de vous exclave ou maître. Laissons le temps au temps. Essayons de prendre le temps que nous avons pour proposer quelque chose de positif aux générations futures », conseille-t-il.
La parution du 11ème ouvrage du professeur Avocksouma Djona Atchénémou est annoncée pour le mois prochain.