L’artiste polyvalent, rappeur, poète et écrivain Kaar Kaas Sonn, a présenté, lundi à N’Djamena, sa dernière parution, le livre « Pour l’amour de Camille ».
« Pour l’amour de Camille » est un roman édité avec les Salons de belles lettres et le Salon Laval 4 de France. C’est une histoire, racontée de manière chronologique en 165 pages, relatant les faits et vécus des Africains. Dans ce livre, Kaar Kaas Sonn s’est inspiré des problèmes dans les pays africains, notamment l’avènement de la secte Boko Haram au Nigeria. Pour l’auteur, les exactions liées à Boko Haram sont entretenues et soutenues par plusieurs personnes, notamment les Africains eux-mêmes, souvent dévastés par la pauvreté.
La motivation, selon Kaar Kaas Sonn, c’est de rassembler les Africains, les amener à prendre leur destin en main. « Il a été question de recueillir les rumeurs et les réalités sociales pour en faire un livre dans lequel, chacun peut se retrouver. Je ne suis pas un littéraire mais j’aime les challenges et ce livre est ma contribution à la littérature tchadienne », a indiqué Kaar Kaas Sonn.
Le poète tchadien qui vit en France depuis plusieurs années a profité de sa présence au pays dans le cadre du DNIS (Dialogue national inclusif et souverain) pour présenter ce roman. « On m’a invité pour venir palabrer, je suis venu palabrer et c’est l’occasion de présenter mon livre faisant comprendre que nous les Tchadiens n’avons pas qu’à palabrer » a-t-il lancé avec plein d’humour. Kaar Kass Sonn d’ajouter que, « si on veut que ce dialogue réussisse, ce n’est pas avec les leaders actuels. On dirait que nous sommes contre les bonnes choses. Sinon on ne peut pas être à ce niveau depuis 62 ans avec notre passivité pour laisser faire… »
Kaar Kaas Sonn qui est à sa 7ème œuvre a fait comprendre qu’il écrivait depuis l’école primaire. «Je fais de la musique et aussi du cinéma. Mais l’un n’empêche pas l’autre ; car c’est autant faire des petites fenêtres qui permettent de m’exprimer, a-t-il souligné.