Dans la capitale tchadienne, il est des axes qui, par leur structure de construction, obligent les uns et les autres usagers, surtout les motocyclistes, à choisir le sens interdit. Un fait qui est remarqué et très vulgarisé sur l’axe Palais des arts et de culture-Dembé. Et ce, quoique souvent confrontés à une amende de la police toujours en guet dans les parages.
Construite sur une longueur de près de 4 kilomètres, la route reliant le viaduc du rond-point Chinois à celui du rond-point Dembé n’a aucune déviation. Pas même pour les piétons qui doivent escalader les garde-fous ou se glisser dans la position du poteau électrique. Ce manque de déviation pousse les usagers à emprunter le sens interdit. Car, cet axe est bordé par le Parc Automobile d’Abeché, du marché Kerkendjié, de la maison de la femme, du siège national du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI) mais aussi et surtout des habitations.
Des motocyclistes se voient « obligés » d’emprunter le sens interdit
« Je suis derrière le musée national et à chaque fois que je voudrais me rendre à la maison de la femme ou au parc d’Abeché, je dois me rendre au rond-point Dembé avant de revenir par le bon sens au parc. C’est une très longue distance et on dirait que personne n’a pensé à cela lors de sa construction. Comment peut-on faire si l’on vient de Diguel pour déposer quelqu’un au parc d’Abeché ? C’est nul comme trajet. Parfois, j’emprunte le sens interdit », se plaint un clandoman.
De l’autre côté, devant le gouvernorat, beaucoup de personnes ont attesté respecter les règles de ce contournement. Comment peut-on faire une rue de près de 4 kilomètres sans aucune déviation en pleine ville ? S’étonnent-ils. Mais un homme, furieux, s’agite et déclare emprunter le sens interdit.
« Je ne peux pas quitter N’Djari, venir au rond-point Dembé puis repartir à Kerkendjié au parc automobile d’Abeché. En effet, pour cela, j’emprunte la rue du palais de la justice et sortir derrière la maison de la femme. Mais, ça aussi, si ma moto est chargée et lourde, j’emprunte le sens interdit en sortant derrière le palais des arts. Et là, je roule doucement, car pour 600 mètres, je ne peux pas faire 4 kilomètres ou plus », laisse entendre un autre clandoman.

Les circulations à sens contraire sur le trajet palais des arts-Dembé, sont légion. Chaque jour, des mototaxis ont trouvé que c’est une construction qui refuse toute norme de circulation urbaine… si toutes les rues de la capitale, surtout principales, ont des déviations pourquoi cet axe se trouve sans aucune.
Il est à noter, par ailleurs que plusieurs entités sociales et administratives de taille se retrouvent sur cet axe. Notamment le parc automobile d’Abéché, qui ne fait que s’accroître et qui voit la route qui vient d’Amriguebé devenir une route « T », la maison de la femme, le siège national du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI), le marché de Kerkendjié et d’autres parcs automobiles. Dans cette logique, beaucoup d’usagers laissent entendre que cette rue est une véritable « casse-tête ».