Les travaux de modernisation de la voirie urbaine dans la capitale commencent à porter leurs fruits. Sur l’axe Goudji barrière-Lamadji, les usagers constatent une nette amélioration de la circulation, autrefois entravée par les embouteillages et les accidents récurrents.
Lancé il y a plusieurs années, le projet d’aménagement de la route reliant Djaramaya à N’Djamena progresse notamment sur certains tronçons. Au niveau du marché de Goudji barrière, riverains et commerçants saluent l’ouverture partielle de la voie qui facilite désormais l’accès à la sortie nord de la ville. « Quand la mairie du 10e arrondissement nous a demandé de céder de la place pour la construction d’une double voie, nous avons compris que c’était dans notre intérêt. Aujourd’hui, bien que la voie de retour ne soit pas encore achevée, on ressent déjà une fluidité dans la circulation. Avant, notre petit marché était un point noir du trafic », témoigne un commerçant local.
Motocyclistes, chauffeurs de taxis ou de transport en commun, tous expriment leur satisfaction. La route, auparavant jonchée de nids-de-poule, devient plus praticable et moins dangereuse. Nombre d’usagers plaident désormais pour l’extension de l’aménagement jusqu’à Tacha Moussoro afin d’améliorer durablement la desserte au nord de la capitale. « Nous sommes en train de voir que notre souci, nous, habitants des quartiers situés dans les parages de cet axe principal, serait la voie reliant Tacha Moussoro à Goudji barrière. On nous dit que la construction de cette route de la sortie nord s’arrêtera sur le viaduc de Tacha Moussoro. Ce serait un soulagement pour tous les usagers. Surtout pour nous, chauffeurs », explique un conducteur de minibus.
Une meilleure sécurité sur la route
Les conducteurs de poids lourds, souvent impliqués dans des accidents avec les motocyclistes, espèrent que cette nouvelle infrastructure réduira considérablement les risques. L’élargissement de la route et la séparation claire des voies sont vus comme des mesures de sécurité essentielles. « Nous espérons que les accidents liés aux gros-porteurs seront réduits. Avec cet élargissement et cette construction d’une voie avec un aller et un retour nettement divisés par des garde-fous, nous espérons que les motocyclistes sauront doubler les poids lourds sans se mettre en danger », affirme un conducteur de benne.
La lenteur initiale des travaux avait suscité la colère du président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, lors d’une visite en janvier dernier sur le chantier. Exaspéré par le retard, il avait dénoncé le laxisme dans l’exécution des projets publics, soulignant les souffrances quotidiennes des usagers. « J’ai mis plus d’une heure pour parcourir une vingtaine de kilomètres », avait-il déclaré, exigeant une accélération immédiate du chantier.
Depuis cette interpellation, le rythme des travaux semble avoir repris, au grand soulagement des habitants et conducteurs qui espèrent voir l’ensemble de la route achevé dans les meilleurs délais.