Réunis le samedi 3 mai 2025 à l’École Nationale des Instituteurs Bilingues (ENIB) de N’Djamena, les instituteurs issus de la promotion 2018-2020 ont exprimé leur profonde frustration face à l’inaction du gouvernement quant à leur intégration à la fonction publique.
Organisée par l’amicale des étudiants de l’ENIB, la rencontre avait pour objectif de tirer la sonnette d’alarme sur ce que les instituteurs qualifient d’« oubli total » de leur rôle dans le système éducatif tchadien. Selon eux, alors que des milliers d’enfants sont encore privés d’éducation à travers le pays, plusieurs enseignants dûment formés par l’État se retrouvent au chômage.
« Nous devons continuer notre lutte. Car sans cette lutte, nous n’aurons rien. Même si nous ne pouvons pas rencontrer les autorités, nous comptons sur les médias. Tout ce que nous demandons, c’est notre droit et celui des enfants tchadiens », a déclaré Mahamat Abdoulaye, porte-parole de l’amicale.
Les instituteurs dénoncent également ce qu’ils perçoivent comme un mépris du gouvernement envers le corps enseignant. Une entité chargée de former les citoyens à la base ne devrait pas être abandonnée ainsi, déplorent-ils.
Par cet appel, ils demandent non seulement leur intégration immédiate, mais aussi une reconnaissance concrète de leur contribution essentielle à l’avenir éducatif du Tchad.