Dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA), célébrée chaque année mais peu connue, l’Association pour l’Epanouissement de la Femme (APEF) a organisé une conférence-débat le dimanche 31 juillet 2022 à la bibliothèque nationale de N’Djamena. C’est sous le thème « Vers l’autonomisation des femmes et filles, meilleures manières de garantir l’égalité des droits ? » que le débat a eu lieu.
La conférence-débat organisée par l’APEF a réuni plusieurs jeunes composés en grande partie des étudiants, élèves, et autres participants, notamment les représentants de différents associations et/ou institutions, tous venus assister à ce moment d’échange.
Dès l’entame de ses propos, Mme Negob Adeline, présidente de l’Association pour l’Epanouissement de la Femme, a souhaité la bienvenue aux participants avec la citation d’Emma Watson qui dit : « les hommes au même titre que les femmes ont le droit d’être sensibles, les hommes tout comme les femmes ont le droit d’être forts. Nous devons cesser d’appréhender les droits des femmes comme une option mais comme un spectre. ». Le choix du thème « vers l’autonomisation des femmes et filles, meilleures manières de garantir l’égalité des droits ? », se justifie par la proposition de diverses plateformes et opportunités destinées à permettre aux femmes et filles africaines de mobiliser les soutiens, et de promouvoir des actions en faveur de la mise en œuvre d’engagements pour l’égalité de sexe et l’épanouissement de la femme, lors du sommet de l’Union Africaine.
Pour la présidente, il s’agit de construire l’égalité aujourd’hui pour une Afrique durable et prospère, en renforçant le potentiel humain des femmes africaines pour la lutte contre la pauvreté à travers un accent particulier sur l’inclusion financière et économique, et en plus l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles. « Certes les associations locales, les organisations internationales et nationales travaillent d’arrache-pied pour combattre ce mal. APEF mène déjà des actions de sensibilisation et d’accompagnement. J’encourage toutes ces associations afin de travailler dans une synergie d’action pour que la cause de la femme soit entendue » affirme t-elle.
Les 2 panélistes, en l’occurrence de Mme Mamadjibey De NAKO et du Dr Marina Solkem, ont exposé tour à tour d’une manière simple, claire et directe, sur la question de savoir si l’on peut parler de l’égalité du genre à travers l’autonomisation des femmes et sur la question de savoir si l’engagement politique de la femme peut-elle être un gage pour l’égalité des droits.
Pour Dr Marina Kolkem, c’est depuis l’antiquité que l’on constate cette difficulté relative à la place de la femme dans la société , surtout en matière de répartition des tâches. Elle estime que ces femmes sont marginalisées et chosifiées, car elles n’avaient pas les mêmes traitements que les hommes. C’est ce qui a poussé à une révolution au 18ème siècle, d’où la naissance du mouvement « le féminisme », un mouvement qui revendique le droit des femmes.
Mme Mamadjibeye De NAKO qui expose sur l’engagement politique de la femme, souligne que celui-ci est une condition cruciale pour l’accès à l’égalité des femmes. Pour elle, cet engagement est une obligation peu importe le bord politique. Et, cela ne nécessite pas forcément un niveau intellectuel, mais il faut passer le message du leadership, un leadership au féminin basé sur l’excellence d’un travail bien fait.
Le débat a été lancé par une série de questions-réponses, après l’exposition des panélistes. Un débat qui a suscité la réaction des participants, qui cherchent à savoir comment promouvoir l’égalité du genre à travers l’autonomisation, pourquoi est-il important d’encourager l’autonomisation de la femme et comment y parvenir ?
Nadège Hountinto