Dans la sous-préfecture de Kim, située dans le département de Mayo-Boneye, province du Mayo-Kebbi Est, douze hectares de forêt ont été détruits par la population avec l’accord tacite du chef de village local. Ce dimanche 20 avril 2025, le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Koularambaye Koundja Julien, s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts et prendre des mesures immédiates.
Alors même que le ministère mène une mission dans le sud du pays pour vulgariser les textes relatifs à la protection de l’environnement, une destruction massive a été perpétrée à Madom. Les ravages sont impressionnants : des arbres abattus et brûlés s’étendent à perte de vue sur une surface de 12 hectares. Selon les premières informations recueillies sur place, cette déforestation a été autorisée par le chef de village, en échange d’argent perçu auprès de certains habitants, sous prétexte de leur attribuer des terres cultivables.
Un acte que le secrétaire général du ministère a fermement condamné. « Il n’appartient pas à un chef de village d’attribuer des terres, encore moins de cette ampleur », a-t-il déclaré, rappelant la gravité de l’infraction tant sur le plan environnemental que juridique.
Face à la situation, Koularambaye Koundja Julien a ordonné à ses services de saisir immédiatement le procureur de la République pour que les responsabilités soient situées. Il a également appelé la population à se conformer aux textes en vigueur en matière de protection de l’environnement. « Il est inadmissible qu’au moment où le gouvernement investit des ressources importantes pour lutter contre la déforestation, de tels actes soient commis », dit-il.