L’actualité du 21 mars 2025 est marquée par la mort d’un citoyen qui a emprunté, en sens interdit, une route à sens unique devant la présidence de la République. L’identité du jeune homme, abattu par des tirs de la garde présidentielle, est désormais connue. Il s’agit de Haitassidi Hinim-Bayna Jérémie.
Comptable de formation, Jérémie faisait partie de la première promotion du Lycée Technique Commercial (LTC) de Bongor (2013). Il a poursuivi ses études au premier cycle universitaire de l’École Normale Supérieure de Sarh avant de continuer à l’Université de Dschang, au Cameroun.
Selon les témoignages, le jeune homme était comptable-fiscaliste à l’Office Notarial Me Samangassou Bruno. C’est dans l’exercice de cette fonction qu’il a tragiquement perdu la vie. Son seul tort ? Avoir emprunté une voie publique désormais classée comme « ligne rouge ».
Cette route a déjà été le théâtre de plusieurs incidents similaires. En début d’année, une intrusion dans le Palais présidentiel avait poussé les services de sécurité à interdire la circulation dans le sens du retour, transformant l’avenue en une voie à sens unique. Toutefois, bien avant cela, plusieurs citoyens avaient déjà perdu la vie pour s’être approchés de manière jugée injustifiée de la résidence présidentielle.
Face à cette situation meurtrière, plusieurs interrogations surgissent dont la plus pertinente : faut-il fermer définitivement cette voie afin de garantir la sécurité des usagers ? Quoi qu’il en soit, cette route reste strictement contrôlée, que ce soit en raison d’incidents sécuritaires ou des déplacements présidentiels. Dans ces conditions, l’emprunter représente un danger pour toute personne non autorisée. Si les autorités ne sécurisent pas davantage cet axe, les citoyens, eux, devraient limiter leurs passages par là, voire éviter totalement d’y circuler. Il en va de leur propre sécurité.
