Si l’administration tchadienne était un labyrinthe, Djiddi Bichara Hassane en serait l’un des guides. Avec une carrière qui traverse plusieurs décennies et embrasse des responsabilités de haut niveau, cet homme d’expérience est une figure incontournable de la gestion publique au Tchad.
Né le 1er janvier 1959 à Rimelé, dans la ville de Moussoro, Djiddi Bichara Hassane suit un parcours académique rigoureux, débutant son enseignement primaire à l’école Centre de Moussoro avant de poursuivre ses études secondaires au Lycée Franco-Arabe d’Abéché. Il parachève ensuite sa formation à l’École Normale Bilingue de la même ville. Très tôt, il s’engage dans l’éducation et enseigne à Oum-Hadjer, Adré et Abéché entre 1976 et 1978.
Son ascension professionnelle est fulgurante. Il occupe plusieurs postes clés dans l’administration tchadienne, dont celui de Directeur des affaires administratives, financières et matérielles au Ministère de l’Information et de la Culture (1988-1990), Commissaire aux Postes et Télécommunications (1990-1991), puis Directeur de l’Imprimerie nationale (1995-1996). Il est également nommé Directeur de cabinet du ministère des Affaires culturelles entre 1979 et 1981.
Fidèle serviteur de l’État, Djiddi Bichara Hassane se voit confier plusieurs postes de gouverneur, notamment dans le Chari-Baguirmi et le Logone occidental. Il assume tour à tour les fonctions de préfet dans plusieurs provinces du pays : la Tandjilé (1993-1994), le Grand BET (1997-1999), les Monts de Lam (2000-2002) et le Bahr Azoum (2015). Son expertise dans la gestion administrative lui vaut également d’être sollicité à plusieurs reprises au sein du gouvernement. Il est tour à tour ministre de l’Information et de la Culture, porte-parole du gouvernement (1992-1993), ministre des Postes et Télécommunications (1991-1992), ministre de l’Économie et du Commerce (2016), et enfin Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Tchad auprès du Cameroun.
Sa carrière politique ne s’arrête pas là. Djiddi Bichara Hassane est élu député à l’Assemblée nationale de 2002 à 2010. Aujourd’hui encore, animé d’un profond engagement pour son pays, il demeure prêt à mettre son expérience au service du progrès du Tchad, convaincu que son expertise peut encore apporter une contribution significative au développement national.