À N’Djamena, les agents de collecte d’ordures ménagères jouent un rôle essentiel dans le maintien de la propreté et de l’hygiène dans les quartiers de la capitale tchadienne. Discrets, mais indispensables, ils effectuent chaque jour un travail exigeant pour assurer le bien-être des habitants, souvent dans des conditions difficiles. Malheureusement, ils rencontrent d’énormes difficultés liées à leur santé et au paiement.
Chaque matin, ces agents partent de porte-à-porte pour ramasser les déchets domestiques, contribuant ainsi à la santé de ces ménages. Mais, on constate que la majorité de ces agents ne porte pas des caches nez, gans, etc. Ceux-ci sont exposés aux multiples risques d’infections, de blessures ou de coupures, ils ne disposent pas de gants, de masques ou de tenues appropriées pour se protéger. À cela s’ajoute une autre difficulté liée au manque du paiement.
Moussa, un agent de collecte des ordures explique que c’est un travail épuisant qui nécessite une reconnaissance de la population. D’après lui, certaines personnes refusent de le payer. « Avant, je ramassais les ordures ménagères tous les jours. Ces derniers temps, je le fais quatre fois par semaine, les clients me payent 2 500 FCFA par mois. À la fin du mois, beaucoup ne veulent pas me payer. Jusqu’à deux à trois mois d’abord certains me donnent. Ce n’est pas normal. En ramassant ces ordures, je me blesse de fois », témoigne l’agent.
Ce service leur permet non seulement de maintenir une propreté dans les maisons, mais également leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles. « Je nourris ma famille, j’inscris mes enfants à l’école grâce à ce travail. Bien que je subisse les difficultés, cela m’a permis de m’occuper de moi et ma famille », se confie Pascal, un autre agent.
Les agents de collecte d’ordures ménagères sont des acteurs incontournables de la propreté et de la santé des ménages. Malgré les difficultés et le manque de reconnaissance, ils continuent leur mission quotidienne avec courage.
Marie-Claire Tari Koumninga