Le Niger et la société Glavkosmos, filiale de l’agence spatiale russe Roscosmos, ont signé vendredi, 1ᵉʳ novembre 2024 à Niamey, un accord pour l’acquisition de trois satellites, afin d’assurer la sécurité de cet Etat sahélien et de ses voisins, frappés par des attaques jihadistes.
L’accord porte sur « les modalités d’acquisition et le déploiement de trois satellites à haute altitude pour assurer la sécurité des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel : Niger, Mali et Burkina Faso), conformément à la volonté de leurs trois chefs d’Etats », selon la radio publique nigérienne.
Il s’agit d’un satellite de communication, d’un satellite de télédétection et d’un radar pour « la défense et la sécurité », dont la fabrication en Russie prendra quatre ans, a précisé le ministre de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, lors de la cérémonie de signature. En attendant, Glavkosmos « s’engage à fournir en location » des équipements similaires, selon la radio.
Une demande a été faite pour que le « centre de commandement des satellites » soit basé dans un des pays de l’AES, a indiqué M. Raliou et « chaque pays aura un centre secondaire de réception et d’émission ». « Ce projet très important entre dans le cadre de la souveraineté de nos pays. Aujourd’hui c’est la signature, après il y aura la formation de toutes les équipes qui auront la charge de la gestion des équipements », a déclaré le ministre.
Le Niger, le Burkina et le Mali, voisins, sont confrontés à des attaques jihadistes récurrentes depuis des années, perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI). Ces violences ont fait des dizaines de milliers de morts. Ces trois anciennes colonies françaises ont ensuite tourné le dos à Paris et se sont rapprochées économiquement et militairement de nouveaux partenaires, dont la Russie.