La cherté de vie et l’affaire de détournement des milliards à la Société tchadienne des Hydrocarbures (SHT) ont fait sortir l’Union des syndicats du Tchad (UST) de ses gonds. Réuni en assemblée générale dans la journée du mardi 28 juin, le bureau exécutif a dénoncé la crise sociale et le présumé détournement à la SHT.
Pour l’UST, la cherté de vie marquée par la flambée des prix des denrées de première nécessité fait broyer du noir aux travailleurs des secteurs public et privé. C’est dans ce contexte qu’éclate l’affaire de détournement à la SHT. « Après analyse profonde de cette situation sociale où les travailleurs tirent le diable par la queue, une bande de personnes mafieuses organisent à ciel ouvert des détournements des deniers publics pour leurs propres comptes en laissant les retraités et les travailleurs dans le désarroi », fulmine le bureau exécutif dans un communiqué de presse.
Face à ces situations, le bureau exécutif de l’UST dresse une liste d’exigences au gouvernement.
Primo, l’UST exige que des poursuites judiciaires soient engagées contre les auteurs des détournements et des malversations financières ; secundo, le reversement intégral des fonds détournés au trésor public ; tertio, de rembourser les fonds retenus pendant la période des 16 mesures d’austérité. Aussi, l’union syndicale exige du gouvernement de suspendre purement la retenue de 30% d’impôt des travailleurs du secteur privé et leur alignement au même pourcentage que ceux du secteur public. Quinto, d’augmenter de 50% le salaire de tous les agents des secteurs public et privé. Ce, justifie l’UST, pour permettre aux travailleurs de faire face à la crise sociale.
Reste à voir si les exigences de l’UST seront prises en compte par le gouvernement. Les prochains nous le diront.
Sa Majesté Rodolphe