En marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient au siège de l’ONU à New York, la guerre qui fait rage au Soudan et la crise alimentaire catastrophique qu’elle a déclenchée était au centre d’une réunion de haut niveau le mercredi 25 septembre 2024.
La Secrétaire générale adjointe par intérim des Nations Unies aux affaires humanitaires, Joyce Msuya, a déclaré lors de cette réunion que malgré les « efforts courageux des organisations humanitaires locales et internationales, nous ne pouvons tout simplement pas fournir un niveau d’assistance adéquat ».
Avant la réunion, elle avait dénoncé « 17 mois d’enfer », au cours desquels des milliers de civils ont été tués, des communautés entières déplacées et privées de nourriture, des enfants traumatisés, des femmes violées et maltraitées. Selon Msuya, une action internationale décisive est urgente : « Nous avons besoin d’un accès humanitaire à tous ceux qui en ont besoin, par tous les moyens nécessaires, d’un financement accru pour la réponse, d’engagements fermes pour protéger les civils et, surtout, de mesures réelles et inclusives pour mettre fin à cette guerre ruineuse ».
S’exprimant lors de la réunion ministérielle de haut niveau organisée mercredi, l’Ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a dit ressentir « un sentiment de honte et d’embarras » à l’idée que cette crise dramatique au Soudan « se produise sous nos yeux ».
Elle a déclaré que la lassitude de compassion ne doit pas l’emporter. « En ce moment, la communauté internationale doit faire tout ce qui est en son pouvoir, pour faire taire les armes et augmenter massivement l’aide », a dit l’ambassadrice, en promettant une aide supplémentaire des États-Unis.