Le mercredi, 11 septembre 2024, le club Plume de Toumaï, branche de l’Association Espoir Pour Tous, a organisé une conférence débat sur le thème de la lecture et l’écriture dans le cercle jeune. Avec un panel constitué d’éminents lecteurs écrivains, la conférence s’est déroulée à la médiathèque de l’Institut Français du Tchad (IFT), à l’espace Talino Manu.
Évoquant avec beaucoup de passion pour l’imaginaire littéraire le thème de cette soirée, les deux écrivains tchadiens Brahim Guihini Dadi et Jean Bosco Manga, par ailleurs panelistes, ont donné une suite claire des apports de la lecture, indiquant que c’est à travers cette activité que naissent les belles-lettres.
Pour les deux hommes de lettres et intellectuels tchadiens, lire est pour l’esprit ce que la nourriture est pour le corps humain, reprenant un célèbre dicton. « Plus vous lisez, plus vous soignez votre niveau de la langue. Ainsi, vous pouvez accoucher d’un écrit littéraire. Lire, c’est le chemin le plus sûr pour un épanouissement intellectuel. À travers la lecture, vous pouvez vous rendre extrêmement fort dans la langue et ainsi, communiquer aisément », laisse entendre Brahim Guihini Dadi, écrivain.
À l’endroit des jeunes passionnés de l’écriture esthétique, Jean Bosco Manga précise que la production littéraire est un domaine de transmission de messages, connaissances et expériences. Pour lui, une écriture de littérarité manifeste est une sorte d’école. « Quand vous écrivez, faites lire vos manuscrits par les autres. En effet, vous écrivez pour rendre public et beaucoup de jeunes écrivains font fuir les lecteurs par des écritures qui découragent ces derniers. Aussi, vous avez des critiques littéraires, des enseignants chercheurs qui lisent également nos productions littéraires. Vous avez donc intérêt à vous faire lire par des gens qui maîtrise la langue au préalable », conseille Jean Bosco Manga, juriste, écrivain et critique littéraire.
Les deux panelistes, modérés par Youssoupha Allaramadji, écrivain et animateur, ont invité les maisons d’édition à plus de professionnalisme et à constituer des comités de lecture digne. Et ce, afin de mettre de côté les éditions basées juste sur le matériel, l’argent. En effet, il arrive, insistent-ils, que le lecteur ouvre un ouvrage et tombe instantanément sur des fautes grossières et fort regrettables.