Les eaux stagnantes des pluies affaiblissent les maisons en terre battue et le risque de leur écroulement est grandiose. Les populations, pour la plupart pauvres, n’ont pas d’autres refuges, ce qui a causé la mort de 5 personnes le 04 septembre 2024 et de 15 talibés ce jeudi, 05 septembre à Titir, un village du Ouaddaï.
Les effondrements des maisons dus aux fortes pluies se multiplient. À 20 kilomètres de la capitale du Ouaddaï, le village de Titir, dans le département d’Ouara, a vécu le pire. Quinze jeunes élèves talibés ont succombé sous l’effondrement de leur école coranique. Un incident tragique qui a emporté des vies pleines d’espoir. Les victimes ont été inhumées ce jeudi, 5 septembre 2024.
Dans le Sud Kanem, après une averse au cœur d’une sombre nuit, le village Dakora se réveille anéanti. Six personnes d’une même famille ont vu leur habitat s’effondrer sur eux. Quatre y ont laissé la vie : la mère, la cinquantaine révolue, et ses trois enfants (un garçon de trois ans, une jeune adolescente et une autre fille de huit ans). Selon les témoignages, seuls le père de famille, un homme du troisième âge, et son jeune garçon de 13 ans ont survécu.
Aussi, dans les débris d’une autre maison écroulée au village Nibeck du Haraz-Albiar, dans la province du Hadjar – Lamis, un nourrisson de trois ans a été déterré. L’écroulement de la maison a été causé par une forte pluie enregistrée la veille.
Au-delà de la désolation de ces tragédies humaines, le tchadien se mesure à son incapacité de se doter d’une structure moderne. Car partagé entre la pauvreté et le gain journalier, il devient la proie des répercussions du changement climatique. Ces graves catastrophes montrent qu’il vaut mieux dormir sous un hangar et se faire mouiller que de prendre un tel risque. Toutes les habitations en terre battue, communément appelées en « potopoto », majoritaires au Tchad, sont très vulnérables.