Chaque 19 août depuis 14 ans, la Journée Mondiale de l’aide humanitaire est l’occasion de rappeler que les volontaires risquent leur vie pour apporter leur aide aux populations locales. L’Afrique représente pour eux l’une des régions les plus dangereuses. Sur le continent, il y a au moins quatre pays à risque.
Les humanitaires apportent des aides multiformes aux plus démunis depuis plusieurs décennies. Ils secourent les plus vulnérables dans le monde entier, et ce, à leurs risques et périls.
Aujourd’hui, les humanitaires sont exposés aux risques d’assassinat dans les zones en conflit. Certains pays du continent sont des endroits hautement dangereux pour ce personnel. En 2024, la plupart des violences en Afrique ont eu lieu au Soudan et en République Démocratique du Congo.
Selon des données mondiales, plus de la moitié des morts de 2023 (163) sont des humanitaires tués à Gaza lors des trois premiers mois de la guerre entre Israël et le Hamas, principalement dans des frappes aériennes. Le Soudan du Sud, frappé par des violences civiles et intercommunautaires, et le Soudan, où une guerre entre deux généraux rivaux fait rage depuis avril 2023, sont les deux autres conflits les plus meurtriers pour les humanitaires, avec respectivement 34 et 25 morts. Dans le top 10 figurent aussi Israël et la Syrie (sept morts chacun), l’Éthiopie et l’Ukraine (six morts chacun), la Somalie (cinq), la République Démocratique du Congo et la Birmanie (quatre chacun). Si les 280 tués en 2023 représentent déjà un nombre « scandaleux », « 2024 pourrait bien être sur la voie d’une issue encore plus meurtrière », s’alarme l’ONU.
Par ailleurs, ladite Organisation demande la fin des attaques contre les civils et la protection de tous les humanitaires. Elle appelle également les responsables à rendre des comptes.
Rappelons que l’ONU célèbre chaque 19 août la date anniversaire de l’attentat contre son quartier général à Bagdad en 2003. Cet attentat à la bombe avait tué 22 personnes, dont Sergio Vieira de Mello, représentant spécial de l’ONU en Irak, et blessé quelque 150 autres travailleurs humanitaires locaux et étrangers.