Les Centrales Syndicales et les syndicats professionnels signataires du pacte social triennal, réunis à une Assemblée le 20 mars 2024, décident de suspendre la grève du 20 mars au 30 mars 2024. Cette décision intervient après un tête-à-tête avec le Gouvernement le lundi, 18 mars 2024.
Dans un climat tendu, après presque un mois de grève, les fonctionnaires n’étaient, au début, pas si disposés à écouter le compte rendu de leurs leaders. Peu après l’annonce du président des signataires du pacte social triennal, Barka Michel, relative à la prise en compte par le Gouvernement des revendications de paiement intégral des arriérés, des primes de craies et d’éloignement, ainsi que les frais de transport dès le 25 mars 2024, le calme semble être revenu dans la foule.
Pour certains, il est impossible d’accorder le bénéfice du doute au Gouvernement. C’est le cas de Mbaïlassem Marcelin, infirmier d’état. « Le Gouvernement a une sale habitude de nous rouler dans la farine avec ces mêmes scénarios.Nous devons continuer avec la grève jusqu’au versement total de nos revendications à la fin de ce mois si, réellement, ils sont sincères », a-t-il déclaré.
Mais pour la plupart, accorder un bref délai au Gouvernement n’est pas une mauvaise chose. De ce fait, la plateforme syndicale décide de suspendre la grève pour 10 jours, mais elle se réserve le droit de la reprendre si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
Par ailleurs, les Centrales Syndicales et les syndicats professionnels signataires du pacte social triennal se disent disposés à poursuivre les négociations avec le Gouvernement dans un climat de confiance afin d’améliorer les conditions de vie des travailleurs dans les services publics tchadiens.