Le 24 février 2024 marque le deuxième anniversaire du début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, théâtres de combats acharnés depuis février 2022. Dans cette guerre, la médiation africaine était au premier plan de la désescalade russe. Continent souvent négligé, l’importance soudaine de l’Afrique, au moment où l’on s’y attendait le moins, est surprenante.
La mission de médiation des Chefs d’États africains à Kiev et Saint-Pétersbourg du 03 juillet 2023 s’est terminée avec un bilan pour le moins mitigé. Les impacts les plus visibles sont la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires, l’inflation et l’instabilité financière.
Des suggestions ont été faites. Il s’agit entre autres des rencontres avec toutes les parties prenantes, la levée des entraves à l’exportation des céréales via la Mer Noire, la libération des prisonniers de guerre et la reconstruction. Mais les propositions formulées par le plan africain ont été jugées « très difficiles à mettre en œuvre », selon le Porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Toutefois, « le président Poutine a manifesté son intérêt pour l’examiner ».
Au deuxième sommet Russe-Afrique organisé le 27 juillet 2023, Vladimir Poutine a promis de livrer gratuitement des céréales à six pays africains, dont le Burkina Faso, la Centrafrique et le Mali, après la fin d’un accord qui permettait l’exportation des tonnes de produits agricoles ukrainiens. Mais ce geste d’urgence ne dissipe pas totalement les craintes des dirigeants africains. Par ailleurs, Beaucoup d’Africains souhaitent la fin de cette guerre pour éviter les pires retombées économiques déjà bien visibles sur le continent africain.