Sous l’initiative du Centre juridique d’intérêt public (Pilc) et de Lead Tchad, un concours de Meilleur papa a été organisé le samedi 25 novembre 2023. Une activité qui s’inscrit dans le programme de l’atelier d’échanges avec les hommes sur leur perception du rôle des femmes dans la communauté. C’est le Cefod qui a servi de cadre pour cette activité qui lance la campagne des 16 jours d’activisme.
Les étapes du bain, l’assurance du candidat ou sa gestion du stress, le temps pris pour finir le bain sont les critères sur lesquels a été sélectionné le meilleur papa. Un concours qui permet à quiconque de se questionner « est-ce le rôle de la mère ou du père de prendre soin de l’enfant ou alors des deux parents qui ont décidé de faire venir l’enfant dans leur foyer », situe Beassoum Kemneloum Anicette. Pour la Chargée de Programme et Coordinatrice des projets au Pilc, cette activité d’envergure internationale s’inscrit dans la droite ligne du plan de mise en œuvre genre au niveau du pays et aussi, elle permet de faire valoir les droits des femmes auprès des communautés.
Larmana, père de famille est celui qui a le plus respecté les critères de sélection de cette compétition. Il est ainsi élu meilleur papa et remporte une enveloppe de 50 000 FCFA qu’il est appelé à partager avec son épouse.
Du 25 novembre au 10 décembre 2023, plusieurs activités meubleront cette campagne qui permettra d’appeler à la prise de conscience. Deux semaines d’activités intenses pour montrer que la violence à l’égard des femmes constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des femmes et des filles, avec de graves répercussions sur la vie de millions de femmes, renchérit Beassoum Kemneloum Anicette.
S’il faut le rappeler, les violences à l’égard des femmes sont très répandues au Tchad. Des pratiques traditionnelles préjudiciables, notamment les mariages d’enfants, les grossesses précoces, mutilations génitales féminines, les viols et abus sexuels. Les femmes ne jouissent pas encore pleinement de leurs droits.