Le Tchad, à l’instar des autres pays, célèbre le 21 septembre 2023, la Journée internationale de la Paix. Une journée qui doit emmener les acteurs politiques et la société civile à réfléchir sur l’avenir du pays, à la veille des consultations référendaires.
La Journée internationale de la paix est célébrée chaque 21 septembre dans le monde. L’Assemblée générale des Nations Unies a institué cette journée en 2001, en déclarant qu’elle serait consacrée au renforcement de l’idéal de paix, tant au sein des pays et des peuples qu’entre eux. Le thème choisi cette année est » Action en faveur de la paix : nos ambitions pour les Objectifs Mondiaux « .
Cependant, quel sens donner à cette célébration pendant cette phase de transition au Tchad où la paix est importante pour la refondation de la patrie ? Il faut reconnaître que malgré les appels incessants à la paix et à la réconciliation nationale, les fils du pays de Toumaï sont toujours divisés. Les tensions sont encore vives. Au nord du pays, les factions rebelles non signataires de l’accord de Doha continuent de s’opposer au régime de Mahamat Idriss Déby Itno qui est prêt à utiliser tous les moyens pour riposter. Au sud, des mouvements armés menacent aussi le pouvoir de N’Djaména. Ainsi, le gouvernement de transition, malgré son engagement pour la réconciliation, est contraint d’accorder la priorité aux investissements militaires et à la coopération sécuritaire.
C’est dans ce contexte que s’annoncent les actions référendaires sur la forme de l’État qui laisse clairement apparaître deux camps. Cependant, les opérations visant à préparer ces consultations ne font que frustrer un camp, notamment celui des fédéralistes qui dénoncent les manœuvres dilatoires de l’équipe en face. Surtout que le gouvernement s’obstine à ne pas prendre en compte la proposition des fédéralistes réclamant un autre projet de Constitution sur la forme de l’Etat qu’il souhaite.
En effet, l’état de la transition politique au Tchad n’est pas rassurant. On peut s’attendre à tout, même si, l’on note quelques signes de progrès dans la mise en œuvre du calendrier de la phase 2 de transition, notamment les préparatifs des consultations référendaires recommandées par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Ainsi, cette journée de commémoration de la paix doit interpeller tous les acteurs qui sont engagés dans ce processus à privilégier le dialogue pour éviter une fois de plus un énième bain de sang dans ce pays qui vient de loin.