La section Académique de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (SACJS) entre en grève sèche d’une semaine à compte du lundi 21 au vendredi 25 février prochain pour protester contre les actes des nominations aux postes de responsabilités dans les services centraux, les délégations provinciales et les organismes sous tutelle du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat. A l’issue de son assemblée générale de ce samedi 19 février 2022, à l’école du Centre, les militants du SACJS demandent l’annulation pure et simple de ses décrets qu’ils qualifient « d’humiliants ». « Qu’il annule ces décrets de la honte. Comment il peut nommer une personne non immatriculée, des gamins à peine sortis des instituts à des postes techniques au détriment des cadres relégués aux tâches presque domestiques ? » s’insurgent les syndicalistes. Aussi, ils rejettent en bloc les propositions de leur ministre de tutelle à savoir une rencontre périodique, le dépôt de quatre CV des cadres en « gouvernance sportive » et « l’audit des compétences ». « La rencontre mensuelle ou bimensuelle proposée par le ministre n’est pas opportune. Le syndicat ne vient vers le ministre que s’il y a des problèmes. C’est une manière de nous mouler dans sa logique », souffle un membre du SACJS. Un autre trouve que les 4 CV des cadres « en gouvernance sportive » demandés constitue une autre forme voilée de diviser les militants du SACJS. « C’est une création de conflits. Il veut nous monter les uns contre les autres. Il ne faut pas que le ministre nous flatte avec des gros mots inutiles », tranche-t-il. S’agissant de l’audit des compétences sollicité par le ministère, la section Académique de la Culture, de la Jeunesse et des Sports estime que seule la Fonction publique est habilitée à auditer « les compétences » et non un secrétaire général, nouvellement, nommé. « C’est une manière de nous endormir davantage. On n’envoie les CV que s’il y a changement. Nous ne voulons pas des postes de responsabilité mais le respect de notre statut de cadre du ministère. On n’a pas besoin de compétence externe pour faire tourner le ministère », tranche-t-elle.