« Nous avons plus 2 000 personnes enregistrées comme victimes de cette escroquerie de Bitcoin. Et le montant se compte par milliards Fcfa et il y’a des hauts responsables qui ont été roulés dans la farine mais ont honte de se déclarer ». Me Alain Kagonbé, avocat des victimes de Bitcoin, rassure qu’un mandat d’arrêt international est lancé contre les responsables de l’entreprise. Il s’agit de Albedé Ishoma Jamu, Bello Arému Djibril et Ezéno Abu Jama, tous des citoyens nigérians. Pour lui, ces escrocs ont agi en complicité avec nos concitoyens dont deux sont en détention. « Les chefs de bande sont en cabale. Nous avons identifié leurs positions si les informations qui nous sont parvenues sont vraies. Nous avons sollicité et obtenu du parquet général de N’Djaména un mandat d’arrêt international qui a été envoyé au directeur national de la Police judiciaire. Ce mandat est enregistré dans les bases de données de l’Interpol. Et ce mandat est diffusé dans tous les Etats ayant la réciprocité avec le Tchad », insiste Me Kagonbé.
Le conseil des victimes de Bitcoin relève que quelques groupes d’aventuriers ont déjoué la vigilance des autorités et du peuple tchadien en créant une banque spécialisée dans le Bitcoin pour arnaquer des citoyens. « L’Etat leur a fourni l’autorisation de fonctionnement et a mis à leur disposition des agents de sécurité pour la protection de l’entreprise.
L’entreprise fait des offres qui défient toute concurrence en promettant un intérêt de 15 % par semaine pour chaque versement d’une somme. Certains concitoyens ayant cru à la véracité de cette banque ont placé leur confiance en elle », rappelle Me Alain Kagonbé. Pour ce faire, il interpelle le gouvernement du Tchad, qui a autorisé l’entreprise Bitcoin à s’installer au pays, vu comme un pays vierge par les escrocs, d’user de tous les moyens pour interpeller les auteurs de cette manœuvre. Me Alain Kagonbé exhorte la population à informer les autorités compétentes de leurs présences dans un quartier ou pays pour que justice soit rendue aux victimes.