L’arrestation cette semaine de trois figures de l’opposition soudanaise fait réagir une partie de la communauté internationale. La troïka, constituée de la Norvège, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et même l’Union européenne, jugent dans un communiqué conjoint, ces arrestations très préoccupantes et totalement incompatibles avec l’engagement pris par les autorités militaires de Khartoum à savoir la participation à un dialogue pour trouver une solution à la crise politique. Mais, les militaires au pouvoir qualifient cette position, « contraire aux pratiques diplomatiques », « d’ingérence flagrante » dans les affaires internes du Soudan et est « contraire aux pratiques diplomatiques ». Le ministère soudanais des Affaires étrangères martèle que, les 3 personnalités arrêtées, sont visées par des chefs d’inculpations.
« Le chien aboie et la caravane passe ». Les observateurs soulignent que les pays occidentaux ne peuvent en aucun cas infléchir le régime militaire soudanais. Les Etats-Unis ont pourtant suspendu leur aide financière. « Ils ont même parlé des sanctions ciblées qui n’ont jamais marché. Le régime d’Omar el-Béchir était sous sanctions économiques pendant des décennies. Khartoum n’a jamais eu l’intention de se plier aux exigences de la communauté internationale », révèle un analyste .